On tape pour avoir d'un clic
Une seconde vie, on solliloque
Quelques mots clefs, la main dans l'froc

On tape pour avoir la trique

Sur quelque esclave qui se troque

Qui criera encore!encore!
Parfois on frappe jusqu'à la mort
De ces pensées qui nous obsèdent

A peine a-t-on le dos tourné
Qu'elles reviennent à notre aide


Elles reviendront jusqu'à ce qu'on s'aide
A découvrir ou est l'arnaque
Elles reviendront jusqu'à ce qu'on s'aime

Sans son pc ou sans son mac

Sans son gourou sans sa matraque

Mais on est sans ce fouet qui claque
Comme un artiste sans son trac
A force de jouer la même scène

Sous les yeux pleins de bienveillance
Des caméras de surveillance


On nous dit :si tu passes pas ton bac
Alors au moins passe ta starac'
P'têt que sous le feu des projos

T'auras l'air un peu moins barjo

Une voix nous parle à l'oreillette

Et nous donne des instructions
Quand elle se tait la peur nous guette
D'agir en notre propre nom


On veut savoir qui l'alimente
Et de quoi dieu se nourrit-elle

On met tous dans son écuelle
Pour se recycler, notre fiente


Entre une gauche maladroite / et une droite tout aussi gauche
On est coincés dans nos savates / attendant que la mort nous fauche


Qu'on nous réserve au paradis un séjour en pension complète
Nous qui commencons notre vie quand arrive l'âge de la retraite


L'homme créa dieu à son image
Et vit que cela était bon
Car il put tuer en son nom

Ses frères en parlant de partage

Pour allumer l'humain

Faut trouver l'interrupteur
Mais dans l'obscurité, plus c'est meublé, plus on se cogne
On fait le lit de la paranoia ordinaire

Dans le confort de nos idées sécuritaires
Pour allumer l'humain
Faut pas avoir peur du noir

Ramper en rasant les murs
Jusqu'au bout du couloir.