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RACOLAGE PASSIF lyrics : "JE T'ENTENDS VENIR"

Comme le bruit d'un millier d'moteurs
Comme la foudre, la foudre et l'tonnerre
Aussi puissant qu'un millier d'moteurs

Aussi fort qu'la foudre et le tonnerre
Laisse-le v'nir
Laisse-le v'nir

Laisse-le v'nir

Avec cette chanson, RACOLAGE PASSIF traite pour partie du rock sauvage de Detroit --le rock High Energy (the Stooges et surtout le MC5). Le « millier d'moteurs » est en référence à cette ville, très longtemps capitale de l'industrie automobile, d'où son surnom populaire de Motor City.


« Comme la foudre, la foudre et l'tonnerre »est un hommage aux musiciens de la mouvance New-Yorkaise, l'autre influence importante du groupe, et tout particulièrement à Johnny Thunders (Tonnerre). C'est une adaptation d'une interview de lui découverte il y a quelques années où il avait déclaré : "Chacun de mes solos sera comme la foudre et le tonnerre."


C'est pour cela que percent dans le chant en français des « LIKE A MOTHER !#@*ER ! » et que la chanson se termine par « KICK OUT THE JAMS, MOTHER!#@*ERS! » (lire en bas de page : Pour en savoir un peu + )

RACOLAGE PASSIF voulait absolument parler de ce son souvent brutal qu'il aime tant, et s'adresse à l'auditeur en l'incitant à s'abandonner à l'émotion qu'il procure.


Par extension, « JE T'ENTENDS VENIR » est devenu aussi une chanson sur l'!@($e. La façon dont la partie ad lib est interprétée en concert ne laisse aucun doute là-dessus. C'est toujours un moment très (très) subjectif lorsqu'une jeune femme vient rejoindre le groupe sur scène.


Laisse-le v'nir
Laisse-le v'nir
Je t'entends venir


Très souvent, pour ne pas dire à chaque fois, le titre d'un morceau est l'idée principale contenue dans le refrain. Une particularité de JE T'ENTENDS VENIR réside dans le fait que la phrase n'est chantée -- glissée dans un souffle en réalité -- qu'une fois (ou deux selon) au milieu du ad lib. Cette chanson ne comprend d'ailleurs qu'un seul couplet répété quatre fois.


On est très loin des textes alambiqués de FAUT VOIR... ou CONTE A REBOURS pour lesquels les mots avaient été triturés. Ici, pas de fioritures, il fallait coller au thème, trouver des paroles percutantes, porteuses tout de suite d'images fortes. Ne pas hésiter à faire simple ; oser, pour gagner en efficacité. Et surtout Raoul LaZoR ne voulait plus avoir trop long à apprendre (rires).

©sergeDEFT -- Février 2013


(Anecdote : Texte rédigé fortuitement un an - jour pour jour - après la création de la chanson)


Pour en savoir un peu + :

L.A.M.F. (LIKE A MOTHER!#@*ER)


L.A.M.F. est un album du groupe THE HEARTBREAKERS (à ne pas confondre avec la formation accompagnant Tom Petty) mené par l'ancien guitariste des NEW YORK DOLLS, JOHNNY THUNDERS. Sorti en 1977, le titre de cet album est l'acrostiche de "Like A Mother $#&@er", abréviation de "Down To Kill Like a Mother $#&@er" (inscription faite sur les murs par les gangs pour délimiter leur territoire). Cet album est considéré comme l'un des plus emblématiques du mouvement punk.


KICK OUT THE JAMS, MOTHER!#@*ERS!

KICK OUT THE JAMS est un morceau du MC5 (Motor City Five) et le titre de leur premier album en 1969 (un live toujours classé dans les meilleurs live, toutes époques confondues). Ce groupe à la carrière très courte est considéré comme précurseur du punk rock (protopunk). Réputé pour ses performances scéniques explosives, il est souvent cité comme influence majeure par les groupes punk de la fin des années 1970 et a acquis un statut de « groupe culte ».


Le mot MOTHER!#@*ERS fut censuré sur les pressages originaux par leur maison de disques.

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