[Verse 1]
Une âme damnée, délivrée par des textes
Une histoire remplie de mensonges, dénouée par des faits

Quand une haine profonde est remplacée par une craie
On écrit, on raconte, ce qui nous a donné l'effet
D'avoir comblée le regret, d'avoir raté de près

D'avoir une mission, une missive du messie en vrai
Si seulement on me DONNAIT, la direction du monde parfait
Échapper ce monde immonde, ou le vice et la monnaie

On prit le contrôle et où le bien a prit la poudre d'estampette
Ici il fait frette, dans le noir sombre
On vit dans la pénombre, de simples marionnettes

L'ignorance abonde, des kilomètres a la ronde
Pendant que tu creuses ta tombe, moi je me lève et je gronde
Elle s'avance l'ombre, qui nous délivrera ou nous enfermera dans ce monde

Mais avant que tout s'effondre, transmet mon message sur les ondes
Car nous vainquerons seulement par la force du nombre


[Refrain]
MON MESSAGE EST CLAIR
OUVRONS NOS PAUPIÈRES

LE MONDE EST AMER
PARTOUT ON MANQUE D'AIR(E)
UNE MASSE NOUS ENTERRE

L'ÉTAU SE RESERRE
J'AIMERAIS JE NE TROUVERAI UNE RAISON POUR ME TAIRE


[Verse 2]
Je me levais sans rien, je me couchais en vain
Trop aveugle pour voir le destin, en face

Trop timide pour serrer la main de celui qui m'a mit sur ces traces
J'ai poursuivit mon chemin, sans demander rien
L'avis de personne, dans ma tête ca résonne

J'ai pris la plume, j'ai usé mes mains
J'y ai mit du mien, J'ai vendu mon pain
Sans y mettre les freins, sans virer ma tête

Toujours loin devant, prévoir le lendemain
Voir au-delà du gain, j'avais faim
Avec entrain, j'ai crus être capable, avec mes deux mains

(De) Sauver le vrai rap en déclin
Bref j'ai le dédain, de ceux qui ont du sang sur les mains
De ceux qui y ont appliqués leurs venins

Dois-je te faire un dessein?
«Ca prend pas la tête a Papineau
Quand ils tuent le rap, quand ca sonne faux, j'ai des maux

J'ai des maux de tête, j'ai des maux de dos
A force de trainer gros, une carapace a la place de la peau
Le rythme fait défaut, ce que je demande, c'est que mes mots fassent de l'écho

Pour qu'ils sachent ce que ca vaut
La puissance des mots guérisseuse des maux
Les faux je leur coupe l'herbe sous les pieds tel une faux

Je les traque comme la Gestapo
Finit le temps ou je noyais mon foie
je perdais la Foix, les deux a la fois

Je me sentais proie, je me suis levé droit
J'ai vu, j'ai vécu, j'ai vaincu
Jamais deux sans trois

C'est fou ce qu'on peur faire seulement quand on y croit
A cette heure, j'attend seulement le jour ou je perdrai la voix


[Refrain]