Keroué:
Le temps me rattrape, la pendule tourne,
Ça me fout le cafard de savoir,

Qu'j'ai pas d'endroit pour pouvoir prendre du souffle,
Sans nul doute, tu penses que c'est facile de grandir,
De prendre du flouze, te barrer tranquille,

Oublis t'as pas l'profil de bandit,
Aux antipodes de tes pensées, ma déviance est lancée,
Je m'élance, mais la méfiance reste entière,

J'sens bien qu'je rate l'essentiel,
Ma vie en plans séquentiels, blasé, les yeux à moitié fermés,
J'me dois de faire mieux mais bon pas d'quoi s'énerver,

Nature laxiste, c'est pas dur à vivre,
Y'a rien d'soulageant, j'bosse par dessus la jambe,
En attendant qu'les factures arrivent,

Tu t'imagines avoir des fans unanimes, cesse de fantasmer,
J'entasse mes rêves au fond d'ma tête,
J'crois qu'il est temps d'lâcher mes impressions,

Un tas d'raisons m'y pousse, les 4 saisons filent toutes,
J'reste bref, j'préfère de toutes manières l'silence aux longs discours,
Au fond j'me livre et j'me dis que tout ça c'est pour la bonne cause,

On court à notre perte toujours en espérant voir autre chose,



Refrain:
Y'a des soirs où ça passe pas, hélas pourtant t'essaies,
Mais à chaque fois t'ouvres grand tes ailes, c'est la cata,

J'suis qu'un gars calme parmi tant d'autres, j'm'enflamme pas,
Chaque soir une vague noire d'idées me hante,
Je pense tomber dans un traquenard,

Y'a pas qu'la réussite et la réput', nan,
Cracher sur la République, étaler sa haine sur des arrêts d'bus,
J'm'arrête plus, ça s'installe dans mon quotidien, j'le vis bien,

Dès à présent je file droit pour pas qu'au final j'y lâche des plumes,

Vidji:

J'réserve la suite, j'parle de bonheur à ceux qui m'aideront et m'aimeront vieux,
Mais pour l'instant, je gâche mon temps, je mens quand j'dis que j'fais d'mon mieux,
Des montées d'stress, ma hantise c'est qu'on m'dise c'est complet,

Devant les portes de l'Eden, donc je pisse sur l'temps qui m'est compté,
J'ai défié personne, ou rarement et c'était par choix,
Mais surement pour m'rassurer, pour me prouver qu'j'en étais capable,

Ces contes sombres me laissent de marbre,
Monde et songe se confondent dans le nombre d'heures passées à côté d'mes pompes contre quelques taffes,
J'suis l'mec qui vois le verre à moitié vide, pas d'quoi déprimer,

J'crois déchirer, faire plaisir, pas m'foirer chaque fois qu'j'ai tizé,
J'ai passé un pacte que j'honore avec modération,
J'me savais borné, imperméable mais pas mauvais garçon,

Si vous m'voyez m'noyer, soyez cool, croyez-moi, gardez les bras croisés, déployez pas les troupes,
J'ai choisis l'art, si j'avais laissé la soif s'éloigner doucement d'ma mémoire,
J'aurais soigné mes choix, témoigné d'un dévouement intégral,


Refrain