Il n'y a rien qui dure puisque toute se flétrit
Il n'y a que l'usure tout au bord de nos habits
Il n'y a plus d'azur mais l'abîme qui s'abîme

Dans nos idées noires

Il n'y a rien à faire puisque tout s'évanouit

Devenant poussière dans le vent de l'oubli
Il n'y a plus d'hiver ni même de vers enivrés
Dans mes idées noires


Dans mes idées noires
Comme dans un miroir

Je vois mes amours illusoires
Des ronces qui rongent mes songes et je plonge
Dans mes idées noires


Ce n'est pas l'orage mais l'orange mécanique
Qui fait son naufrage dans des mers hystériques

Il n'y a plus d'horaires mais l'horreur atomique
Dans nos idées noires


Ce ne sont pas des anges mais de la neige carbonique
Ce n'est qu'avalanche et nuages toxiques
Il n'y a plus d'hélices que le vertige des abysses

Dans mes idées noires

Dans mes idées noires

Comme dans un miroir
Je vois mes amours illusoires
Des ronces qui rongent mes songes et je plonge

Dans mes idées noires

Ce ne sont pas des fleurs mais des tiges de métal

Ce n'est que poison au balcon des pétales
Il n'y a plus de lignes que des rayures couleur pâle
Dans nos idées noires


Il n'y a rien qui presse puisque tout est pressé
Il y a de l'averse de la détresse dans le couplet

Il n'y a plus de liesse que des hélas qui s'enlacent
Dans mes idées noires


Dans mes idées noires
Comme dans un miroir
Je vois mes amours illusoires

Des ronces qui rongent mes songes et je plonge
Dans vos idées noires